De « l'intelligence artificielle de confiance » pour Firefox

Mozilla embrasse à son tour les possibilités offertes par l’intelligence artificielle générative, en injectant de « l’IA de confiance » dans Firefox. L’organisation, qui supervise le développement du navigateur open source, va en profiter pour revoir à la baisse ses autres projets, et réduire le personnel.

Mozilla va supprimer 5 % de ses effectifs, soit une soixantaine de postes, suite à la nomination de Laura Chambers en tant que « CEO par interim », en remplacement de Mitchell Baker. L’organisation revoit également à la baisse plusieurs projets pour se concentrer sur l’intégration de l’intelligence artificielle générative dans Firefox, son « produit » phare.

Mozilla réduit la voilure

Le navigateur web, autrefois un poids lourd dans le secteur, n’est plus que l’ombre de lui-même avec 3 % du marché, loin derrière Chrome, Safari ou même Edge. Malgré les qualités du logiciel et son aspect libre, Firefox a toutes les difficultés du monde à se hisser au niveau des géants des technologies que sont Google, Apple ou Microsoft. L’IA générative pourra-t-elle donner le coup de pouce indispensable ?

Difficile à dire pour le moment, Mozilla évoquant une « IA de confiance » rendue possible par l’acquisition de Fakespot, une startup spécialisée dans la détection d’avis bidons sur internet grâce à l’intelligence artificielle. Firefox va-t-il embarquer un bot ou un service pour résumer des pages web ? Ça n’aurait rien de très original, mais Mozilla voit peut-être là un moyen de sortir du lot.

En plus des coupes dans les effectifs, le groupe entend aussi réduire ses investissements dans plusieurs projets, à l’image de mozilla.social, créé l’an dernier pour tenter de devenir un acteur de poids dans le réseau décentralisé Fediverse et le réseau social Mastodon… sans que cela donne les résultats escomptés. Il semble que Mozilla avait placé pas mal d’espoirs dans cette initiative. Les services de VPN, de création d’adresses e-mail jetables, ou encore les « hubs 3D » (le métavers) vont également subir une cure d’amincissement.

80 % du chiffre d’affaires de Mozilla provient du partenariat avec Google, qui est le moteur de recherche par défaut de Firefox. Ce n’est pas faute d’essayer, mais le groupe n’a pas trouvé d’alternative pour générer des revenus.